Contradiction du quartier central de Tokyo. Une oasis de tradition noyée dans une forêt de gratte-ciels. C’est la quintessence même de Tokyo, c’est la quintessence même des grandes villes du Japon, cet antagonisme ancien/moderne.
Des opposés qui se côtoient bon gré, mal gré, mais qui ne se mélangent guère. Le cœur de Tokyo en est le vibrant exemple, les larges douves du palais impérial mettant au défi les tours de Marunouchi qui l’assiègent de franchir le seuil.
Le palais impérial est un sanctuaire de jardins cachés derrière des remparts, de pavillons charmants de style traditionnel entraperçus entre les branches des saules, bien que depuis l’avènement de l’ère Meiji, le grand Mikado vive selon un style plus occidental et résolument moderne.
Plus loin au nord-ouest, derrière le palais de la Diète (équivalent de notre assemblée nationale), un autre écrin de spiritualité, Hie-Jinja, construit bien avant l’ère Meiji pour protéger le château d’Edo, comme c’est la tradition au Japon. Ce petit sanctuaire shinto est un havre de paix qui élève… des poules et vénère les singes (la statue de guenon portant son petit est un objet de culte pour les femmes enceintes).
Marunouchi et Ginza sont les territoires des affaires, ces affaires que l’on recommande à la bénédiction d’Inari le rusé renard. Empires financiers et commerciaux tiennent ici leurs quartiers : banques, multinationales, magasins de luxe. Ginza, c’est Omote-sando bis, avec ses centres commerciaux européanisés qui se multiplient : étages confection homme, femme, enfant, accessoires, aménagement, kimono ponctués de petites pâtisseries à la française (Ladurée) ou l’italienne où les japonaises viennent boire un thé glacé ou déguster un parfait entre deux sessions shopping (queue monstre et file d’attente aux environs de 16h !!). Et toujours l’alimentaire au sous-sol (et dans les centres commerciaux de luxe, on trouve du VRAI fromage !).
Et quand elles ne sont pas concentrées par dizaines dans un seul bâtiment, les grandes enseignes s’affichent en façade d’immeubles tout de verre brillant : MiuMiu, Dunhill, Chanel, Dior, Prada… (Ah je me sens défaillir et ma carte bleue près de fuir ^^)
Et on trouve aussi des papèteries ultra spécialisées sur 8 étages ! Avec rayon papèterie traditionnelle japonaise, où on trouve entre autre, le papier washi qui a servi au dessin des 600com (je suis con j’aurais dû en prendre plus, on va pas au Japon tous les jours -___-‘), des nécessaires de calligraphie, du papier pour origami, etc.