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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 22:44


Ca y est, elle est enfin en ligne, ma vidéo motivation pour le concours du 2nd meilleur job du monde pour Letsbuyit.fr (à savoir un mois en tant que consultant shopping international).

 

Alors s’il vous plaît, vous qui passez par là, votez sur youtube (lien en cliquant sur la DERNIERE IMAGE)! Et faites voter vos proches, vos amis, vos collègues, votre patron et votre chien ahahahahahahahaha !!!

 

Pardon. :P

PS: si quelqu'un sait comment on vote d'ailleurs, ça m'arrange ^^'

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 11:47

« De toute façon je ne comprends pas pourquoi tu vas voir un truc dont tu dis « C’est n’importe quoi, comment elle peut savoir qu’elle était la dernière reine d’Egypte » ». Ben j’ai envie de répondre à ma chère maternelle qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Je crois surtout qu’elle m’en veut de ne pas y avoir été avec elle (mais en même temps elle voulait pas payer plein pot.)


Donc hier soir, c’était Cléopâtre au Nikaïa de Nice avec Sofia Essaidi, Christopher Stills, etc.

Et ben c’était… couci-couça !


Et les 40 minutes de bouchons pour arriver au parking du Nikaïa n’altèrent en rien mon jugement (garées à 19h55, le spectacle commence à 20h10, en gros non je ne me suis pas énervée après tous les abrutis qui avaient décidé de caler ce soir devant moi et je n’étais absolument pas stressée !)


Des tableaux et une mise en scène somptueux (une tête immense qui rappelle la reine Tiyi en première partie, un couple royal en acier de plusieurs mètres de haut actionné par une dizaine de marionnettistes, un bassin artificiel caché sous la scène) mais des ciels de nuit étoilée qui font très Windows Vista. Des artistes émérites (en particulier Dominique Magloire alias Charmion à la voix d’or et Medhi Kerkouche alias le PETIT frère de Cléo, Ptolémée dont l’énergie sur scène est communicative) mais une Cléopâtre qui roule un tantinet trop de l’arrière-train et un César (Christopher Stills) qui zozote (comme le videur dans le sketch de Gad Elmaleh) et c’est pas la classe ça pour le mec qui a conquis la moitié du monde.


Une multitude de costumes recherchés mais qui piquent les yeux tellement ça brille (prix des costumes les plus kitchs au tableau du mariage de Ptolémée et Cléopâtre tout en or, en blanc et paillettes) ou qui prêtent à rire (les romaines ont vraiment des jupettes ultra courtes, enfin pardon les romains, et les bandes de cuir sur le torse nu ça fait vraiment… Et je ne parle même pas de la choucroute qu’Octavie porte sur la tête ni des Anubis à palmes ?!?).

Trop de jupette, tue la jupette!



Et les chansons (oui parce que c’est quand même une comédie musicale), ben moitié bien (celles du CD), beaucoup de gnangnan pour le reste.


On ne parlera évidemment pas de la réalité historique, assez chamboulée pour résumer en deux heures 20 ans d’histoire (la bibliothèque d’Alexandrie qui brûle 15 ans trop tôt, le sénat qui offre le titre de dictateur à vie à César sans se faire prier et qui parle de la gloire de l’Empire alors que Rome est alors encore une République). Pour ça, je préfère les intrigues de la série Rome. (à voir XD)

 

Ce qui en ressort : bon point pour la mise en scène et les chorégraphies, les costumes un peu cliché parfois mais superbes pour Cléopâtre, les performances vocales des comédiens (je le répète Dominique Magloire est divine, Sofia Essaïdi porte aux nues une reine d’Egypte insoumise, amoureuse et manipulatrice). Un bémol pour les chansons trop gnangnan, les jupettes des romaines et le passage techno avec des créatures psychédéliques dont on se demande pourquoi il tombe là et qui est loin de servir la voix de Dominique Magloire. Ah et puis aussi l’entracte sans Magnum !

En résumé, un bon divertissement mais pas non plus le spectacle du siècle.


Toutes les photos (ou presque) sont extraites de l'article suivant:

http://alex-travelpics.blogspot.com/2009/05/cleopatre-la-comedie-musicale-de-kamel.html (si vous voulez un autre avis sur la question, ça se rejoint quand même)


Au mois de juin, on remet ça (en famille cette fois) avec Mozart l’Opéra Rock. J’ai hâte de voir ce que ça donne, depuis le temps que je chante l’Assasymphonie et que j’ai vu la pièce avec Lorent Deutsch (qui était gé-nial) à Toulon y a presque 5 ans.

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 12:58

Depuis hier et jusqu’à dimanche se tient à la Seyne sur Mer (83), la manifestation l’Alsace sur Mer, petit (vraiment petiot) marché de Noël alsacien tenu par des commerçants de la vallée de la Bruche et d’Obernai, et plus particulièrement mon Tonton Michel et son camion-boucherie Streckdenfinger qui vous régalera de cervelas, gendarmes, choucroutes garnies, lards fumés et autres charcuteries bien de là-haut (qui tiennent bien les côtes).

 

Vous pourrez aussi déguster une flammekueche ou un baekehoffe sous le soleil varois (une chance l’année dernière il pleuvait) accompagné d’un petit riesling ou d’un verre de vin blanc chaud, avec en dessert une part de forêt noire ou de ropfkuche et quelques bredele pour bien finir.

 

Et si tous ces mots barbares vous intriguent, il ne reste plus qu’à faire un tour sur place histoire de vous faire votre propre idée, assister à une danse traditionnelle alsacienne, boire un café alsacien ou un schluck de liqueur de pain d’épices. Mais attention, les stocks partent vite, n’attendez pas dimanche pour chercher une choucroute et des knacks (des vraies pas des knacki longilignes et sans goût).

 

En prime une photo du cours Louis où se tient la manifestation et une sculpture pour le moins moderne...

 

 

 

 

 

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 22:43

Débat identité nationale

Débat identité nationale

Débat identité nationale

Pour voir les images en taille originale, cliquez dessus.

Alors qu'Eric Besson soulève encore les critiques, la question se pose: pour vous c'est quoi être français? Avoir des origines qui remontent jusqu'à Godefroy de Montmirail ou Jacqouille la Fripouille? Ne jurer que par la gastronomie française qui fait qu'à Noël on se goinfre de bestioles baveuses et de mollusques salés? Se sentir concerné lorsque l'on siffle la Marseillaise? Avoir les tripes qui se retournent quand on bafoue les trois piliers de la nation: Liberté-Egalité-Fraternité ou bien rire en songeant que quand même, on a bien fait de leur couper la tête à ces aristos et qu'on serait prêt à recommencer si certains s'y croient un peu trop...? Etre de ce côté de la frontière et pas de l'autre (alors un germain au temps de Charlemagne est aussi français qu'un parisien de la Révolution...)?

Alors, ça se caractérise comment au juste, le sentiment d'appartenir à la Nation ?

PS: Je tenais à préciser, au cas où un administré de ma préfecture lirait ce poste, que j'adooooooore les escargots (mais moins les huîtres).
PS2: Pardon à toutes les vaches de France et de Navarre, je suis nulle pour dessiner Marguerite.

Et en super bonus, le dessin qui ne voulait pas s'afficher hier (oui je vous gâte trop!).
Idem pour lire le texte, cliquez sur l'image.

Milaël-Mimi geignarde et Godefroy Harry Potter
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 20:34

Ce soir, 3 nouveaux épisodes de la saison 6 de Kaamelott, démarée la semaine dernière sur M6. Il était temps, ça manquait de réplique poilante à la TV! Mais alors voir tous ces barjos 15ans avant Kaamelott, Arthur qui se la coule douce à Rome et les chefs de clans en moumoutte et autres accoutrement barbares, c'est tout bonnement génial!





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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 23:16
Ca ne ressemble pas vraiment à ce que j'écoute d'ordinaire, les petites minettes à capuches R&B avec des mecs à casquettes façon M. Pokora (hem déjà ce nom ne devrait même pas apparaître dans ce blog), mais la mélodie de Jena Lee m'a tapé dans l'oeil ou plutôt dans l'oreille. Et graphiquement parlant, son clip me plaît beaucoup, les illustrations sont soignées et très belles. Bon après le reste de la vidéo ne casse pas trois pattes à un canard mais je vous la met parce que c'est ma bonne petite surprise du retour de la fée électricité.


Sur ce à demain pour la participation au thème de cette semaine de Dana - les petits bonheurs.

Bonne nuit!
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 21:36


C’est sûr qu’avec mon derrière d’hippopotame et mon « petit » mètre soixante-dix, je n’ai pas ma place sur les podiums. La seule chose que je partage avec un mannequin anorexique c’est la poitrine (et les talons aiguilles), et encore ! pour une fois j’en aurais peut-être trop ! Maintenant si les planches à pain font rêver Karl Lagerfeld, il n’est pas pour autant obligé de nous faire profiter de ses fantasmes en dénigrant le reste du monde.

Enfin, cette histoire de rondes interdites de mode ouvrira peut-être des portes à de nouvelles vocations.

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 16:00

Avant-hier Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies et Prix Nobel de la Paix, a présenté « l’hymne officiel » du mouvement Justice for Climate qui prend place à l’occasion du prochain sommet pour la Terre le 7 décembre à Copenhague. Beds are Burning (reprise du groupe Midnigth Oil) est interprété par plus de 60 artistes de la chanson, du cinéma et de la mode qui se sentent concernés par le réchauffement de la planète et qui veulent faire passer le message à la jeune génération (visiblement ils ont abandonné l’idée de changer l’esprit de nos parents) et réclamer une Justice pour le Climat auprès des gouvernements qui se réuniront au Danemark comme à Kyoto en 1998.


Le morceau est en téléchargement LEGAL et GRATUIT sur toutes les plateformes (pas celle de Lavéra ni de la Mède par contre -__-) ou sur le site justiceforclimate.org. Alors inutile de vous ruer sur emule ou bittorent, c’est pour la bonne cause. Chaque téléchargement constitue une signature pour la pétition qui sera présentée au sommet de Copenhague. Donc faites-vous plaisir et foncez sur itunes ou autre.

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 22:01

L’histoire : Alex et Matt son deux jeunes experts ATEX (ATmosphères EXplosives) sur une raffinerie de pétrole où 17 ans avant leur arrivée se sont produits des événements tragiques. Au fil de leur étude qui les mène dans tous les coins de la plateforme, même les plus reculés ou semble-t-il plus personne ne vient, ils vont se rendre compte que ce qui s’est produit il y a dix-sept ans n’est peut être pas tout net. Tout s’accélère le jour où leur releveur disparait sans laisser de trace.


Alexandra (Alex) : Mme ATEX, la seule, l’unique. Cette jolie (petite) brune s’est retrouvée chez OMS (Organisation et Méthode de Service ce qui ne veut strictement rien dire) après avoir mené à bien le projet ATEX de la plus grande entreprise de stockage et de transport par pipeline de produits pétrochimiques. C’est LA référence ATEX d’OMS en plus d’être initialement de formation HSEQ. C’est quasiment elle qui gère la cellule ATEX de la raffinerie de l’Etang depuis la promotion du chargé de projet au poste de chargé d’affaires, bien que la situation ne soit pas reconnue et régularisée sur sa fiche de salaire et que ça l’énerve grandement. Heureusement, son précédent poste lui a permis de s’offrir une BMW série 3 noire. Elle vient tout juste de convoler avec son homme, Jonathan, un officier de l’armée de l’air et s’apprête à partir en voyage de noces à l’Île Maurice.

 

Matthieu (Matt) : M. Génie des Procédés. Ce marseillais aux origines antipodiques (un père américain et une mère corse) a atterri chez OMS un peu par la force des choses, puisqu’il a été recruté pour un poste qui n’a pas grand-chose à voir avec sa spécialité. Il a été formé à l’ATEX par Alex et les deux collègues forment un duo de choc très soudé. Ses spécialités au sein de la cellule sont la lecture de PCF (Plans de Circulation des Fluides) et le dessin de plan de zones sous AUTOCAD, ce qui ne lui plaît pas particulièrement. Mais il s’en fout parce qu’au bout de six mois chez OMS il a pu remplacer sa vieille Clio pourrie par une magnifique Saab 9.3 toute neuve. Matt vit depuis 5 ans avec Christelle, une brillante responsable de laboratoire d’analyses chimiques dont le talent, aime à le répéter son homme pas peu fier, n’a d’égal que la beauté.

 

Jamal : l’homme par qui tout a commencé et qu’on ne verra jamais (à moins que…). Pauvre Jamal, il doit avoir les oreilles qui sifflent à longueur de journée. Mais ce cinquantenaire « pas très vif » l’a bien cherché : tête en l’air, fainéant, lent aussi bien à la tâche qu’à la comprenette ne sont que quelques uns de ses qualificatifs. Il a disparu alors qui s’occupait des relevés du stockage ouest.

 

ATEX : signifie ATmosphère EXplosive et de manière générale, quand on parle d’ATEX on fait référence au risque ATEX, au zonage et à la mise en conformité ou la maintenance de la conformité qui en découle. Les deux directives européennes liées à l’ATEX et transcrites dans la législation française visent à assurer la sécurité du personnel travaillant en zone à risque ainsi que celle du matériel. L’exemple le plus connu catastrophe lié au risque ATEX est l’explosion de l’usine AZF de Toulouse.  Pour plus de renseignements, tapez ATEX dans votre moteur de recherche.

 

Les chats : il y a des dizaines de chats sur la plateforme, c’est à se demander comment ils survivent dans cet environnement.

 

La raffinerie de l’Etang de Berre : cette raffinerie existe bel et bien, on en entend souvent parler quand les transports de carburants font grève et bloquent le ravitaillement depuis la plateforme. J’y ai récemment travaillé et ai conservé dans l’histoire le nom des unités et des services. Cependant j’ai préféré ne pas mentionner le nom du groupe propriétaire et exploitant de même que celui de toutes les entreprises intervenantes sur le site. Pour ce qui est des événements relatés au début du chapitre 1 concernant l’unité fantôme, il s’est effectivement produit une explosion sur le site dont les causes ont été établies et le procès poursuit son cours. Tout le reste n’est que pure invention et délire de ma part assaisonnés de l’intervention de mes deux collègues experts qui ont bien voulu prêter leurs traits aux personnages principaux. Tout ce qui traite de l’ATEX est avéré, parole d’apprentie experte !

 

Nota : parfois je désigne la raffinerie par le terme plateforme. Par plateforme, on n’entend pas obligatoirement un site de pompage en haute mer mais dans le cas précis un site industriel pétrochimique. La raffinerie est au bord de l’étang mais n’y a pas les pieds et n’y pompe pas de pétrole (le premier qui trouve du pétrole brut dans le sol de l’étang de Berre me prévient, je suis preneuse). Il y a des plateformes dans le nord-est de la France et dans le bassin de la Ruhr (ce qui choquait les gens pour les raisons évoquées à la ligne précédente, quand je leur disais que je bossais sur une plateforme en plein milieu de la Moselle) mais on y a plus vu la mer depuis quelques millions d’années. :D


Bon sur ce, le chapitre...

PROLOGUE

 

 

En 1992, un rapport officiel émanant des forces de polices judiciaires fait état, le 9 novembre 1992 à 5h20, d’une explosion sur le site de la Raffinerie de l’étang de Berre ayant entraîné la mort de six employés. La brusque inflammation d’un nuage d’hydrocarbures échappés d’une canalisation défectueuse a provoqué une explosion qui a rasé l’unité entière et dont le souffle s’est ressenti à des kilomètres à la ronde, entraînant une multitude de dégâts matériels. Après enquête, les forces de l’ordre ont établi qu’une erreur humaine serait à l’origine de l’accident. Plusieurs cadres de la Raffinerie ont été poursuivis en justice pour homicides involontaires, négligence et mise en danger d’autrui. Pour éviter toute peine supplémentaire aux familles des victimes, les corps n’ont jamais été restitués avant l’inhumation. Les rapports d’autopsies signalent qu’ils étaient totalement carbonisés et difficilement voire non identifiables. L’unité détruite a été reconstruite de toutes pièces, mais le fantôme des six disparus flotte encore au milieu des tuyauteries et des pompes flambant neuves…

 

Le 13 novembre 1992, un rapport de la police municipale d’Istres signale la disparition, depuis le 9 novembre, de 6 individus appartenant à une communauté de gens du voyage installée sur le territoire de la municipalité. La police ne fait pas grand cas de l’affaire. Après une investigation trop vite menée où des manquements graves apparaissent, on conclut à une disparition volontaire, sans doute motivée par une quelconque entorse à la loi et le dossier est relégué aux archives des Portés Disparus.


Chapitre 1 – L’unité Fantôme

 

Lundi 25 juin 2009, 8h05 – Raffinerie de l’Etang

 

Matt claqua la portière de sa Saab 9-3 blanc nacré, étincelante sous le soleil de plomb. Il cala ses Pitch sous son bras, seul petit-déjeuner qu’il prendrait encore ce matin, sa serviette en cuir très commercial en mission chez le client qui déparait avec son style jeans et polo mode dans sa main libre et se dirigea vers le bungalow ATEX. ATEX comme ATmosphère EXplosive. Ce qui, en soit, en ce moment, décrivait aussi bien leurs activités que l’ambiance tendue qui régnait au sein de l’équipe. Avec l’arrivée d’un énième releveur plus ou moins incompétent et le catapultage de leur coordinateur au poste de chargé d’affaires qui le rendait insupportable de suffisance, Matthieu et sa  collègue Alex, les deux noyaux durs de la cellule, les Experts ATEX, commençaient à péter les plombs.

Experts. Ca sonnait comme les Experts Las Vegas, Manhattan ou Miami, avec des hommes en costards impeccables, cravate et lunettes de soleil, enquêtant sur des crimes passionnels sous le soleil de Floride. Les Experts ATEX de l’étang de Berre pour la mise en conformité du matériel de la Raffinerie, ça sonnait nettement moins glamour, même sous les rayons de l’astre méditerranéen.

Sûrement parce que les investigations sont moins… palpitantes, se dit Matt en tirant sur la poignée qui lui resta dans la main.

Super, la  journée commence bien, pensa-t-il en tapant à la porte en attendant qu’une Alex pliée de rire lui ouvre.

Il n’était pas au bout de ses peines. Une remarque acerbe du chargé d’affaires l’accueillit.

Le bureau du releveur, un cinquantenaire pas très vif, était vide. Le visage de Dominique se renfrogna.

Alex et Matt échangèrent un regard lourd de sous-entendus. C’est ça qui était cool entre eux : se comprendre à demi-mot quand il s’agissait de Doumé. Les yeux levés au ciel, un sourire en coin, une réplique ironique ou indifférente. C’était leur technique de survie face à la tentative, vicieuse et fort peu discrète, de leur « supérieur » de les monter l’un contre l’autre.

C’est toi qui l’as recruté en disant que c’était un pro, qu’il avait 20 ans d’expérience et que ça changerait de toutes les daubes qu’on s’est coltinées jusqu’à maintenant. Il ne sait même pas se servir d’Excel et il oublie la moitié de ses EPI à chaque fois.

Il prit son gobelet, s’assit à son bureau et alluma son ordinateur. Alex, assise en face de lui, pianotait sur son clavier.

Il hocha la tête sans écouter, concentré sur ses mails ou dieu sait quoi.

Dans ce « encore », Matt sentit toute la frustration que la lenteur de Jamal faisait naître en Alex. Ils avaient chiffré les deux stockages, est et ouest, sur deux mois. Et le stockage ouest était toujours en cours au bout d’un mois et demi. Ils étaient en retard sur le planning.

Si ça continue, faudra aller faire des relevés en parallèle. En plus des relevés de zonage.

Matt frissonna.

 

8h50 – Poste de garde du secteur ouest.

 

A la barrière de sortie, une camionnette blanche sans logo s’arrêta à la borne magnétique. Le chauffeur fit un signe au gardien qui s’apprêtait à ouvrir les portes pour inspecter la cargaison et lui présenta une liasse de papiers et un badge différent de ceux qu’on trouvait sur la plateforme. Assis à la place passager, un homme en chemise, cravate et lunettes de soleil fixa l’experte qui observait le manège en attendant de pouvoir passer. La jeune femme détourna le regard et apposa son badge sur le capteur. La barrière se releva et elle enclencha la première.

De son côté, la camionnette anonyme passa le contrôle sans que son chargement ne soit révélé, sans que le passager ne pointe au tourniquet piéton comme tout le monde.

Alex récupéra son partenaire de zonage quelques mètres plus loin.

Matt jeta un regard en arrière. Le véhicule avait pris la route principale et filait vers l’autoroute.

Alex tiqua.

Alex se gara en marche arrière sur le parking de la salle de contrôle du secteur ouest. Ils récupérèrent leurs EPI et leurs tablettes de relevés dans le coffre de la voiture et entrèrent dans le sas de sécurité du bâtiment. L’incident de la camionnette était déjà loin.

 

9h10 - Unité du Gas Plant

 

Le Gas Plant ressemblait à une cathédrale d’acier avec sa longue allée de ventilateurs s’élevant à plusieurs mètres du sol, refroidissant des kilomètres de tuyauteries, ses portants de rack comme les colonnes d’une nef, les cages d’escaliers comme des arcs-boutants, d’un gris étincelant en regard des autres unités de l’ouest, encrassées par le pétrole brut et les bitumes.

Les experts s’engagèrent dans l’allée principale flanquée d’une double rangée de pompes en quête de l’opérateur de l’unité. L’agencement faisait penser à un dromos moderne avec son alignement de statue menant vers quelque temple du génie des procédés.

Alex et Matt trouvèrent l’opérateur appuyé contre le socle béton d’un pilier porteur, en train de feuilleter un carnet. Il ne se montra pas aimable quand ils lui donnèrent leur BV à signer. Il examina attentivement le contenu des travaux qu’ils comptaient mener, faisant preuve d’un zèle peu commun par rapport à ses collègues en charge des autres unités. Tout était différent sur l’unité fantôme.

Ils n’eurent pas de mal à saisir la question : les installations n’étaient pas très bruyantes. Une pompe sur deux était à l’arrêt et la hauteur des aéroréfrigérants atténuait considérablement le tumulte des pales tournant à grande vitesse.

Alex était la véritable experte ATEX. La seule qui fut débarquée à la cellule avec un bagage conséquent en la matière et qui avait par la suite formé Matt, le génie des procédés (et tenté de former Dominique, mais il n’y comprenait pas plus que les opérateurs).

Il leur rendit le papier signé. Les deux experts s’éloignèrent, sentant le regard fixe de l’énergumène dans leur dos.

Alex sortit la liste des équipements qu’ils avaient établi par un long travail de suivi de ligne sur opergraph (une misère à base de feutres de couleur pour repérer les produits, de patience pour parcourir les lignes et de sang-froid pour obtenir les informations connexes auprès des services procédés) et le plan quadrillé de l’unité.

Une demi-heure plus tard, ils se retrouvèrent devant deux prises d’échantillons équipées de  système DOPACK. A leur gauche, la PE 6801 qu’ils cherchaient. A leur droite, la PE 6802, censée contenir les mêmes produits (de l’essence lourde en provenance d’un ballon) mais qui n’apparaissait sur aucun document.

Alex marqua son plan de deux croix annotées des repères PE 6801 et 6802.

Matt recula d’un bond. Alexandra ouvrit des yeux ronds.

Matt s’exécuta de mauvaise grâce, enfilant ses gants graisseux pour attraper l’intruse, la jeter par terre et l’écraser de sa chaussure de sécurité.

Une sonnerie stridente retentit dans l’unité. Ce n’était ni l’alerte incendie ni l’alerte gaz générale. Les experts regardèrent autour d’eux en quête d’un feu à éclat orange signalant une détection d’H2S mais aucun ne brillait. Calme plat du côté de leurs détecteurs individuels.

Alors qu’ils longeaient l’unité pour rejoindre la salle de contrôle selon les mesures de sécurité, la sirène les accompagnant de son long hululement sinistre, une silhouette entre les abris analyseurs attira l’attention de la jeune femme.

- Y a encore quelqu’un dans l’unité ! s’exclama-t-elle.

- Quoi ? Où ça ?

- Je viens de voir quelqu’un passer là-bas. Il allait vers les pompes GPL.

Elle indiqua les énormes ballons bleus superposés à angle droit évoquant des sous-marins. Matt jeta un coup d’œil vite fait, plus pressé de s’éloigner de la zone d’alarme.

- Je vois rien.

- Il était là, je te dis. Faut prévenir la salle de contrôle et vite.

Matt soupira intérieurement, constatant encore une fois qu’en bonne HSEQ, Alex faisait primer la sécurité et surtout pour le coup la leur. Ils accélérèrent le pas en direction du bunker.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 22:12

Et comme certainement beaucoup de jeunes et moins jeunes filles, j’ai maté un de ses films, à savoir Dirty Dancing (le seul que j’ai dans ma vidéothèque mulesque – haaaaaan faut pas le dire !!!). Mais contrairement à beaucoup de spectat(eurs)rices, je ne me suis pas mise à chialer. Dirty Dancing n’a pas sur moi un effet guimauve comme je l’appelle mais bien digne d’une seringue de jus d’orange pour sportif de haut niveau (qui a prononcé les mots coke et amphèts ?? On ne parle pas de drogue sur ce blog ! :P). Faut dire aussi que Patrick Swayze qui joue les femmes blessées (T’as jamais voulu dire à ton père que tu m’aimes, Bébé !) avec sa belle gueule ça me fait bien marrer.

 

 

 

Je crois que mes proprios auraient préféré que je sois une fille beaucoup plus conventionnelle genre :

 

 


C’est moins bruyant comme nana.

PS: mon pyjama n'est pas rose à coeur en vrai. Par contre la robe de chambre vieu rose, j'assume c'est un cadeau de ma mamie quand j'avais trèèèèès froid dans le nord (super le cadeau d'annif -___-)

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