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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 12:01
Rien qu'au nom de la rubrique, j'en connais une qui va encore dire "Tain elle est chiante avec ses biomans!" (Même si ça n'a rien à voir avec bioman!). Mais bon passons!

Un des mes passe-temps préféré (en dehors de dormir :P), c'est la lecture (même si en ce moment, je lis plus mon bouquin pour traquer les fautes que je devrais corriger dans la maquette en cours...). Et comme beaucoup de gens de mon entourage ne sont pas fanas des livres sans images (spéciale dédicace à Béni, Nico et Adri tout particulièrement), je vous facilite la tâche en exposant des bouquins que j'ai lus dans ma courte vie (ça va en faire du livre...).

Bon, dernièrement, autour de nouvel an (coincés à Amélie-les-Bains au lieu d'être en partiels...), j'ai lu ceci:

Le Nom de la Rose d'Umberto Eco

Le résumé en couv disait ça:

Rien ne va plus dans la Chrétienté. Rebelles à toute autorité, des bandes d'hérétiques sillonnent les royaumes et servent à leur insu le jeu impitoyable des pouvoirs.

En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu'est l'abbaye située entre Provence et Ligurie, en l'an de grâce et de disgrâce 1327, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, se voit prié par l'Abbé de découvrir qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles.

Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va alors advenir en l'espace de sept jours.

Le Nom de la rose, c'est d'abord un grand roman policier pour amateurs de criminels hors pair qui ne se découvrent qu'à l'ultime rebondissement d'une enquête allant un train d'enfer entre humour et cruauté, malice et séductions érotiques.

C'est aussi une épopée de nos crimes quotidiens qu'un triste savoir nourrit.


Bon, alors déjà, y en a qui sont rebutés par la tournure du résumé?
Ne lisez pas ce livre! Le Nom de la Rose est un classique du genre policier médiéval (style très apprécié d'Eco), mais il a le style romancé un peu lourd à la Romantique (Zola, Hugo, Balzac) avec des tournures compliquées, des phrases de vingt-cinq lignes dont on perd le sujet premier, des mots qui ne sont pas employés dans la langue vulgaire (cf. le dictionnaire pour palimpseste et autres joyeusetés du genre). Bref, il faut être bien accroché, parce que rien que les titres ("Où l'on écoute un sermon sur l'Antéchrist, où Adso découvre le pouvoir des noms propres et où l'on mange de l'angelot en palette."...).
Je ne veux pas vous dégoutter du livre avant de l'avoir lu (je suis mal engagée hein!), mais je vous préviens que ce n'est pas à lire quand on n'a pas l'habitude.
En plus c'est un gros bouquin (600 pages, écrit en minuscule chez le Livre de Poche).
Conclusion pas pour les débutants.

Pour ce qui est de l'histoire: un ancien inquisiteur anglais enquête dans une abbaye bénédictine italienne sur un suicide puis sur une série de meurtres dont les mises en scènes se réfèrent à une vision apocalyptique de la Bible. Au fur et à mesure de son enquête, il s'avère que la Bibliothèque recèle des secrets peu avouables que certains moines désirent voir celés et d'autres ambitieux qui désirent y accéder. L'histoire est narrée par le jeune Adso de Melk, secrétaire et disciple de l'enquêteur Guillaume de Baskerville. L'histoire est très bien ficelée avec quelques embrouillaminis mais le tout est rendu avec une grande richesse lexicale qui donne vie au texte (enfin si le plan de la bibliothèque n'était pas dessiné en annexe, on aurait du mal quand même).
En préface de l'auteur, Eco nous explique que cette histoire est traduite d'un vieux manuscrit du 14ème relatant les mémoires d'Adso de Melk. Est-ce que l'histoire est vraie? Bonne question, le nom de l'abbaye n'est même pas cité, quant à Guillaume de Baskerville, est-ce un lointain ancêtre des propriétaires des chiens de Sherlock Holmes?

Personnellement, il y a certains passages qui auraient mérité d'aller voir ailleurs et qui ne servent pas l'intrigue (mais bon si c'est comme ça que ça s'est passé...) et j'ai été un peu soulagée de refermer le livre sur les bonnes paroles du vieux Adso dans son monastère. L'ambiance est assez glauque (abbaye isolée, hérétisme, magie noire, inquisition, luxure des moines...) et on se dit qu'on est bien content de vivre à une époque où les idéaux fondamentalistes de la religion ne règlent plus nos vies comme du papier à musique. (Quoique parfois, avec tout cet extrémisme, on se demande, mais je ne fais pas de politique dans ce blog alors pas de comm).
Le texte rapporté à la première personne, je ne suis pas fan parce que le narrateur et donc le lecteur n'est plus omniscient.


Si avec tout ça je vous ai oté l'envie de le lire, il y a toujours le film avec Sean Connery.
Il passait en fin de soirée le jour de mon anniversaire, mais on m'a dit cash, il est pas terrible. A vous de voir.

En fait, quand il dit entre Provence et Ligurie (Marseille-Gênes) et que je lis la description, j'ai l'impression que ça se passe pas loin de chez moi lol (RCM, lieu de débauche monacale?)

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